Le projet AETC ou « Animateurs d’Espaces de Travail Collaboratif » est un projet initié en 2015 qui vise à renforcer l’animation des espaces de coworking de la Drôme. Porté par Le Moulin Digital et soutenu par la Direccte, le FSE, Pôle Emploi, AGEFOS PME et le département de la Drôme. Le point de départ est le constat que les espaces de coworking en milieu rural à trouver leur équilibre économique, en particulier pour financer l’animation. Or, c’est justement cette animation qui permet de dynamiser l’économie locale et de générer du lien social. Le contexte est néanmoins porteur avec le déploiement de la fibre et le développement des nouvelles formes d’emplois (coopérative d’activité, auto entrepreneur…).
Retour sur le dispositif et ses différentes étapes
Dans cette frise chronologique, retrouvez les différentes étapes clés du dispositif : le montage du projet, la formation, le recrutement et les deux années au sein des espaces participants.
Pour les animateurs, l’objectif d’insertion est rempli
Un peu avant la fin du dispositif, nous avons convié les animateurs du dispositif à une réunion de conclusion pour échanger sur les choses qui ont bien marché, celles qui ont moins bien marché mais aussi leurs projets.
Sur les 2,5 années du dispositif, ce sont 15 animateurs qui ont contribué à l’animation de ces lieux, 6 femmes et 9 hommes âgés de 25 ans à 53 ans. En Mars 2018, voici leurs projets :
Parmi les retours, tous les animateurs affirment avoir développé des compétences, booster leur CV, développé leur réseau professionnel voire accédé à un emploi durable. Dans les points de progrès, c’est principalement la rémunération, la formation initiale et la coordination inter-animateurs qui pourraient être améliorés. Certains projets inter-espaces ont bien été menés avec succès comme Place à l’emploi ou Tiers-lieux hors les murs mais le lien entre les animateurs qui s’était créé au cours de la formation s’est petit à petit affaibli du fait de la distance et des activités du quotidien.
Si un projet similaire était mené, il faudrait renforcer la coordination inter-animateur en imposant des actions communes plus régulières et en positionnant mieux le Moulin Digital comme « tête de réseau ». De plus, la mise en place d’un outil de communication comme Slack pourrait faciliter ces échanges.
Un dispositif qui bénéficie fortement aux espaces accueillants des animateurs
Rappelons le, les structures qui ont participé au dispositif ont bénéficié d’un animateur sans frais grâce à une convention de prestation à titre non onéreux passée avec le Moulin Digital. Cela a permis de consolider les activités de ces espaces mais surtout d’accélérer voire créer de nouveaux services. Pour certaines structures, il s’agissait du 1er salarié.
Le structures qui ont participé au dispositif sont : 8Fablab (Crest), Asoft (Nyons), Aventic (Sahune), Epi Centre (Crest), Espace Baral (Die), Forge Collective (Valence), Latelier (Die), Lilo (Livron/Drôme), Moulin Digital (Alixan), Pimms (Donzère) et l’Usine Vivante (Crest). Les activités qui y sont développées sont assez larges : coworking, médiation numérique, fabrication numérique, AMAP, ateliers pour artisans, Maison de services au public…
Un suivi rigoureux du dispositif
Le Moulin Digital a accordé aux structures et aux animateurs une confiance importante, tout en assurant un suivi à la fois individuel (2 rdv par an avec chacun des animateurs et leurs responsables) et collectifs à l’occasion d’une réunion inter-animateurs tous les deux mois.
La participation à un projet européen avec le FSE nécessite un suivi important des animateurs pour rendre compte de l’exécution du projet. Avec la distance, ce suivi administratif est d’autant plus complexe mais reste indispensables.
Enfin, la relation à 3 entre le Moulin Digital (l’employeur), l’espace participant(le tiers-lieu) et l’animateur pouvait être complexe à gérer du fait de l’éloignement mais s’est finalement bien passée.
En conclusion
A l’occasion du bilan, une des animatrices a remarqué que le métier pour lequel ils ont été recruté était innovant il y a 2 ans et qu’il est aujourd’hui mature. Ces animateurs ont développé des compétences très diversifiées pour répondre aux besoins du quotidien. Bien sûr, ce métier n’est pas le même selon l’implantation du lieu (hyper rural, rural ou urbain) et les activités proposés. En fait, c’est aussi l’animateur qui va façonner le lieu et son identité en facilitant la contribution des coworkers qui le souhaitent. C’est pourquoi aucun des 16 espaces du réseau Cedille.pro ne se ressemble !
Un grand merci à tous les contributeurs de ce projet.